D’un côté, l’Évangile d’aujourd’hui nous présente un Jésus fort, déterminé à monter vers sa passion, de l’autre, le livre des rois nous montre l’appel très détaché par Élie de son successeur Élisée. Mais alors, qu’est–ce que Dieu veut ?
Il nous veut libres ! Jésus homme prends la grande décision de sa vie humaine: monter nous sauver par la croix, en réponse à l’appel de Dieu. Il réponds avec toute sa liberté humaine. À sa suite, une fois croyant, baptisé, confirmé, nourri de l’eucharistie, nous répondons librement à notre appel. Cet appel a ses exigences, qui s’opposent à l’esprit du monde, qui
nous font hésiter, qui nous font réfléchir et peser la réponse. C’est quand même génial parce que cela réponds à notre nature profonde: oser l’impossible, oser le risque, oser croire, oser vivre. Mais qui refuse cela ? quelle mauviette voudrait vivre une vie parfaitement lisse, terne et prévisible dans laquelle il ne risque rien ? Celui qui ne veut rien, certes, qui est assuré de rester dans son confort, qui a déjà tout ?? Mais enfin, même le plus capricieux cherche davantage que ce qu’il a ! il veut tout sans rien faire. Ah, s’il est privilégié depuis sa naissance, il pense bien que cela lui est dû. Il va peser sur les autres toute sa vie, et il mangera tout son bien, il ne laissera rien, il ne produira rien, il polluera, c’est tout.
De mon côté, je préfère prendre le risque, me lancer dans ma vocation difficile, exigeante. Je tiens déjà tant de joies, tant de fruits entre mes mains ! Je participe à la mission de Dieu et des hommes, j’avance comme un fou, marchant sur l’eau de notre époque apostate, semant dans cette terre caillouteuse des certitudes humaines, labourant et défrichant les
zones marécageuses de la laïcité athée… sans cesse à recommencer et à risquer ma petite réputation. Je me constitue un trésor caché… qui me suit ?
Osez…